Hiérarchiser les informations importantes pour votre rédaction
Dans un texte efficace, les informations principales doivent apparaître rapidement. Lister ces informations vous fera gagner du temps et vous permettra de concevoir votre projet d’écriture avec plus de clarté.
En lisant le texte, on doit pouvoir répondre aux questions :
- Qui propose ce texte ?
- À qui s’adresse le texte ?
- Qu’est-ce que le texte propose ? Pourquoi ?
- Est-ce que le message s’applique dans des conditions précises ?
- Existe-t-il des contraintes de lieu ou de temps ?
- Est-ce que le texte est commercial et requiert des indications tarifaires ?
Suivant le cadre de développement de votre rédaction, des informations obligatoires sont parfois à signaler en plus comme le nom et le logo de vos collaborateurs, les mentions légales propres à un produit ou encore les droits des images que vous utilisez.
Dans la préparation de votre rédaction, il est aussi important de bien vérifier toutes vos informations et vos sources. De plus, quand vous détenez des informations d’un site web ou d’un ouvrage, pensez à toujours indiquer vos références. Les références s’incluent dans le corps de texte ou en note de bas de page pour les documents de plusieurs pages.
En hiérarchisant les informations du texte que vous souhaitez communiquer, vous trouverez les lignes directrices pour établir un plan pour un article ou un dossier. Ces lignes directrices s’organisent en grandes parties. En littérature, on parle aussi de « mouvements ».
Il existe plusieurs types d’organisation de texte :
- le très classique thèse / anti-thèse / synthèse pour les textes argumentatifs
- l’ordre chronologique souvent apprécié pour les contenus historiques et journalistiques. On emploie cette disposition pour les types de textes informatifs et explicatifs.
- la structure en entonnoir, du général au plus précis. Cette structure est souvent recommandée dans la rédaction web ou dans les discours promotionnels.
- le classement par thématique. Il sert souvent à détailler un produit ou la démarche d’une entreprise.
Notez aussi que dans les dossiers rédigés de plus de cinq pages, numéroter vos pages et donner un sommaire en fin de document facilitent la lecture.
Cette étape accomplie, impossible de connaître l’angoisse de la page blanche !
Déterminer le ton de votre discours
Après avoir sélectionné les informations principales de votre texte et les avoir ordonnées, il reste à savoir comment vous allez exprimer votre idée. En d’autres termes, il est temps de chercher le niveau de langage et le registre de votre discours pour préciser l’angle de votre texte.
Quel niveau de langage voulez-vous employer ?
Interrogez-vous sur votre cible. Est-ce qu’elle apprécierait qu’on la tutoie ? Pouvez-vous vous adresser à elle avec un ton familier ? Peut-être préfère-t-elle un registre courant, simple et concis ? Faut-il élever un peu le registre et le rendre un peu plus soutenu ?
Vous adressez-vous aux spécialistes de votre cœur de métier ou au grand public ?
Quel ton souhaitez-vous développer ?
Autrement dit, quels effets voulez-vous que votre texte produisent ? En littérature, on parle aussi de registres ou de tonalités.
Parmi les registres les plus employés en information et en communication, on trouve :
- le registre réaliste ; on fournit des informations fiables, au plus proche de la réalité, pour que le prospect puisse choisir son achat en toutes connaissances de cause.
- le registre lyrique ; on construit une histoire entre l’entreprise et sa cible. Il s’agit de faire comprendre la démarche de l’entreprise, de présenter les enjeux professionnels et personnels de son initiative.
- le registre merveilleux ; poussant le storytelling un peu plus loin, on mêle information et divertissement, sollicitant l’imagination du prospect pour susciter l’émerveillement.
- le registre épique ; on construit une histoire entre l’entreprise et le prospect dans laquelle le prospect devient un héros grâce au mentorat de l’entreprise.
- le registre comique ; on donne un petit côté décalé à l’entreprise et ses acteurs – ce qui peut créer un effet de proximité avec les prospects. On évite cependant l’ironie et l’humour noire.
- le registre pathétique ou dramatique ; on insiste sur la passion ou la souffrance animant l’entreprise ou les causes qu’elle défend. On essaie d’émouvoir et de persuader le prospect en faisant appel à sa compassion. Ce registre est souvent utilisé, mais remis en question car il invite plus souvent à la culpabilisation qu’à la compassion.
En plus de vous assurer de l’impact de votre discours, cette étape vous permet de peaufiner vos personae (je décline!) en imaginant les discours qu’elles aimeraient entendre et les réactions qu’elles pourraient manifester à la consultation de votre texte.
Lister des mots ou des expressions correspondant au message principal
Une fois les informations importantes et le ton déterminés, il est temps d’élargir et d’approfondir le vocabulaire et les arguments de votre rédaction.
En plus d’inclure les termes propres à votre domaine, vous pouvez rechercher des mots-clés généralement associés à vos travaux et des formules identifiables. Cela participera à générer un effet de nouveauté. Pour cela, les dictionnaires des synonymes seront vos meilleurs alliés.
La durée de cette étape de réflexion varie suivant la définition de votre ligne éditoriale et le type de texte à écrire. Ne pas hésiter à l’étendre sur plusieurs jours.
Après tout ce brainstorming, on passe maintenant au vif du sujet.
Rédiger plusieurs essais textuels
Grâce aux étapes précédentes, vous avez tous les éléments nécessaires pour rédiger le texte professionnel que vous souhaitez.
Pour les textes tenant sur une page ou moins, composer trois essais sur une feuille à part vous aidera à construire un discours efficace et percutant. Dans tous les cas, chaque mot compte, mais une petit coquille ou une maladresse se repèrent plus facilement dans les rédactions courtes.
Pour les textes plus longs, vous pouvez suivre votre plan et intégrer avec subtilité autant de mots-clés et d’expressions propres au sujet de votre message. Un premier et un second jet seront sûrement nécessaires pour élaborer votre rédaction. Il ne faut pas hésiter à écrire des phrases un peu complexes avec un vocabulaire approximatif au départ. Les relectures avec vos notes sur le registre et les mots-clés à inclure contribueront à l’amélioration de votre rédaction par la suite.
Pour connaître des méthodes et des outils de relecture, vous pouvez vous référer à mon article « Comment repérer toutes ses fautes ».
Vérifier que votre rédaction ne contienne pas de plagiat
Votre texte finalisé, il ne manque plus qu’une étape avant la diffusion !
Une formulation qui sonne un peu trop bien, un argument qui semble tout de suite accrocheur, des associations d’idées qui pourraient faire de trop beaux échos… c’est peut-être du plagiat !
On retient parfois des informations et des messages sans s’en rendre compte.
C’est pourquoi, il est avisé de saisir des morceaux de votre texte dans la barre de recherche de google pour vérifier le caractère inédit de votre message. Dans vos vérifications, vous pouvez inclure les noms de vos principaux concurrents ou des établissements auxquels votre texte peut être associé.
Il existe également des logiciels anti-plagiat. En bonne chercheuse, je vous cite Compilatio. Cela étant posé, il existe des solutions pour contrôler le plagiat à moindres coûts indiquées sur le site d’Abondance.
Organisé, rédigé, relu et contrôlé, votre discours est prêt à être transmis et promu !
Pour d’autres questions sur des projets de rédaction et la structuration de documents, vous pouvez me contacter ici.
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